Le CNJU diffuse les résultats de sa deuxième enquête nationale  sur l’insertion professionnelle des jeunes urbanistes, conduite en 2012 auprès de 622 diplômés. Dévoilés en avant-première lors du débat organisé le 25 octobre 2012 en présence de plusieurs responsables d’Instituts d’Urbanisme, les résultats de cette enquête permettent de consolider le travail de veille stratégique dans ce domaine mené par le CNJU depuis sa création en 2010 (voir le précédent rapport du CNJU paru en 2011).

Plus de 1000 diplômés en urbanisme font chaque année leur entrée sur le marché du travail. Cette nouvelle enquête vient confirmer les principaux enseignements mis en exergue par le CNJU en 2010, du point de vue des débouchés professionnels (employeurs, domaines de compétences exercés) tout en offrant de nouvelles tendances sur les conditions d’exercice (salaires, contrats de travail) notamment au sein des collectivités locales (premier recruteur) et de la fonction publique territoriale.

Des urbanistes stratèges, analystes territoriaux et coordinateurs de projets

Adressée aux diplômés issus des promotions 2009 et 2010 de Master, l’enquête a ainsi permis de recenser 458 emplois d’urbanistes en plus des 562 répertoriés en 2010 lors de la première édition. Au total, les deux enquêtes permettent de consolider des données portant sur 1020 emplois d’urbanistes en proposant une photographie objective de la profession d’urbaniste : Du côté ou au service de la maîtrise d’ouvrage publique de l’urbanisme (au sein des collectivités locales ou en « AMO » au sein de la consultance privée, ces deux employeurs recrutant aujourd’hui les deux tiers des urbanistes), les jeunes urbanistes diplômés sont avant tout « stratèges », « analystes territoriaux » et « coordonnateurs de projet. »

Vitesse d’insertion professionnelle, taux d’emploi et taux d’insertion dans le domaine de l’urbanisme, analyse comparée des rémunérations par type d’employeurs, l’enquête offre des clés de lecture professionnelles utiles pour les étudiants et jeunes diplômés en urbanisme. Comme en 2010, les jeunes urbanistes diplômés s’insèrent rapidement  (70% trouvent un emploi d’urbanistes dans les trois mois) sur le marché du travail (avec un taux d’emploi de 91%, supérieur de 7% à la moyenne nationale selon les données de l’APEC à BAC+5)  mais connaissent des situations et des conditions d’exercice professionnel assez contrastées selon le type d’employeurs, notamment en termes de rémunération (écarts de plusieurs centaines d’euros/mois) et de statut (taux de cadre très variable selon le type de structure).

L’insertion professionnelle des jeunes urbanistes : la mission première des Instituts d’urbanisme

Plus qu’un partage du diagnostic avec l’ensemble des composantes de la profession (associations représentatives et associations de diplômés), le CNJU souhaite renforcer les actions de veille stratégique dans le domaine des formations et de l’insertion professionnelle en étroite association avec les Instituts d’urbanisme et les responsables des formations supérieures en urbanisme et aménagement du territoire.

Alors que seront prochainement mises en place de nouvelles nomenclatures de Master dans le cadre d’un nouveau cycle d’habilitation des diplômes par le Ministère de l’Enseignement supérieur et de la Recherche, le CNJU appelle les responsables des formations (Instituts d’Urbanisme en tête) à redoubler d’efforts dans le domaine de l’appui à l’insertion professionnelle de leurs diplômés en mettant l’accent sur le caractère professionnalisant et qualifiant des formations dispensées.

Télécharger la présentation des résultats de la 2e enquête du CNJU conduite en 2012 (support au format PDF)

Voir également notre débat du 25 octobre 2013 sur le thème « Les instituts d’urbanisme et la veille stratégique dans le domaine de l’insertion professionnelle ».

Retrouver l’ensemble des travaux du CNJU dans le domaine de l’insertion professionnelle