Insertion professionnelle des jeunes urbanistes diplômés : les résultats de l'enquête nationale du CNJU et de l'APERAU

Insertion professionnelle des jeunes urbanistes diplômés : les résultats de l’enquête nationale du CNJU et de l’APERAU

Insertion professionnelle des jeunes urbanistes diplômés :

des fondamentaux solides malgré une conjoncture difficile

 

Le Collectif National des Jeunes Urbanistes (CNJU) et l’Association pour la Promotion de l’Enseignement et de la Recherche en Aménagement et Urbanisme (APERAU) rendent publics les premiers résultats d’une enquête nationale conduite au printemps 2014 à destination des diplômés en Urbanisme et aménagement du territoire de niveau Bac+5. Adressée aux trois dernières promotions de diplômés de Master (2011, 2012 et 2013), cette enquête fait suite à deux précédentes éditions pilotées en 2010 et 2012 par le CNJU. Avec 1111 réponses, l’échantillon représente 34% des jeunes diplômés issus principalement des Instituts d’urbanisme universitaires.

L’enquête atteste globalement du caractère qualifiant des formations en urbanisme, aménagement et développement des territoires de niveau Master (701 emplois occupés dans le domaine de l’urbanisme).

Employeurs d’urbanistes et domaines de compétences exercés : une grande régularité

Malgré une conjoncture difficile, marquée par la chute du taux d’emploi dans le domaine l’urbanisme (entre 2012 et 2014, il passe de 76% à 70% pour les diplômés présents depuis 21 mois sur le marché de l’emploi), les fondamentaux de l’insertion professionnelle des urbanistes diplômés sont robustes :

  • Les collectivités locales (29% des emplois pourvus) et le secteur de la consultance privée en assistance à maîtrise d’ouvrage (22% des embauches) sont les deux principaux employeurs d’urbanistes avec 51% des emplois au total, loin devant 11 autres familles d’employeurs qui assurent, à part quasi égale, le reste des recrutements. De manière globale, les secteurs public et privé font jeu égal en totalisant chacun 39% des débouchés professionnels pour les jeunes diplômés, 22% des emplois étant pourvus dans les différentes structures du secteur parapublic.
  • Formés au diagnostic et à l’étude prospective des territoires, les urbanistes conjuguent différentes compétences : analystes territoriaux (42%), coordinateurs (40%) et animateurs de projets urbains et territoriaux (30%). Comme en 2010 et 2012, ces missions d’aide à la décision politique constituent le coeur de métier des urbanistes diplômés en France aujourd’hui.

Une insertion professionnelle toujours rapide dans des conditions difficiles

  • Près de 70% des diplômés trouvent un emploi d’urbaniste dans les trois mois.
  • 25% des urbanistes diplômés ont trouvé un emploi chez les recruteurs qui les avaient accueillis en stage dans le cadre de leur cursus de Master (71% des stages ont une durée de 4 à 6 mois).
  • On note une augmentation de la part des recrutements d’urbanistes en CDD (50% contre 45% en 2012) et une baisse de la part des cadres (57% en 2014 contre 59% en 2012 et 64% en 2010).
  • 2/3 de ces CDD ont été signés pour une durée inférieure ou égale à un an.
  • Rentrés sur le marché de l’emploi dans un contexte particulier (période électorale, réduction des dotations aux collectivités locales), les diplômés de Master en 2013 sont dans une situation plus délicate : au printemps 2014, le taux d’emploi dans l’urbanisme de cette promotion était de 50%.

Les collectivités territoriales et leurs groupements, principal recruteur pour les jeunes urbanistes, ne sont pas en mesure de leur garantir une sécurisation de leur parcours professionnel : 88% des embauches des jeunes diplômés entre 2011 et 2013 au sein des collectivités locales ont été réalisées en CDD ces trois dernières années. Alors que la maîtrise d’ouvrage publique de l’urbanisme est en pleine (ré)organisation (PLU intercommunaux, redéploiement de l’ingénierie territoriale), l’accès à la fonction publique territoriale n’a paradoxalement jamais été aussi difficile pour les urbanistes diplômés de l’Enseignement supérieur.

Le CNJU et l’APERAU souhaitent renforcer leur veille stratégique dans le domaine de l’insertion professionnelle des diplômés en partageant ce diagnostic avec les équipes pédagogiques des Instituts d’urbanisme et formations supérieures en urbanisme et aménagement du territoire de niveau Master.

 

Ressources :

 

 

http://www.jeunes-urbanistes.fr/wp-content/uploads/2016/01/Support_Enquete-CNJU-APERAU-2014-web.pdf

 

Issu de l’échantillon de l’enquête du CNJU et de l’APERAU, ce document offre une lecture croisée des employeurs d’urbanistes, des fonctions occupées par les jeunes diplômés en urbanisme et des domaines de compétences qu’ils déclarent exercer dans le cadre de ces missions.

 

Les Instituts d’urbanisme au coeur de l’organisation des marchés de l’emploi régionaux : une analyse des premiers emplois décrochés par les jeunes urbanistes diplômés à la sortie de leur cursus de Master met en évidence le rôle déterminant des lieux de formation en tant que réseaux professionnels. Pour en savoir plus, consultez l’article.

 

 

 

A propos

En 2014, le CNJU et l’association pour la promotion de l’enseignement et de la recherche en aménagement et urbanisme (APERAU) ont décidé de s’associer pour conduire la 3e édition de l’enquête nationale sur l’insertion professionnelle des jeunes urbanistes.

L’objectif est de renforcer la veille stratégique commune des deux associations et des établissements d’Enseignement supérieur (Institut d’urbanisme, responsables de Masters) dans le domaine de l’insertion professionnelle.

Cette nouvelle enquête s’adressait aux titulaires d’un diplôme en urbanisme de niveau Master obtenu en 2011, 2012 ou 2013 (année de sortie du cursus). 1111 diplômés ont répondu à cette enquête entre le mois de mai et la fin juin de l’année 2014.

Contact CNJU : dg@cnju.fr

 

Retrouver les résultats des deux premières éditions 

> En savoir plus sur les actions du CNJU en faveur de l’insertion professionnelle des jeunes urbanistes