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L'enquête sur l'insertion
professionnelle des jeunes urbanistes CNJU/SFU/APERAU |
Le Collectif national des Jeunes Urbanistes (CNJU) a dévoilé le samedi 5 février les résultats de sa première enquête nationale sur l’insertion professionnelle des diplômés en urbanisme. la restitution publique de ces premiers résultats intervenait à l’occasion de l'étape marseillaise du « Printemps des Urbanistes », en présence de plus de 110 professionnels et étudiants. Conduite au cours de l’année 2010 auprès des diplômés 2008 et 2009 des 18 instituts d’Urbanisme et formations supérieures en aménagement du territoire, cette étude permet de décrypter les conditions d’insertion professionnelle de 800 diplômés de Master sur le marché de l’emploi de l’urbanisme, soit près de la moitié des diplômés formés par ces formations.
Une enquête qui bat en brèche la prétendue inadaptation des formations universitaires en urbanisme au marché de l’emploi...
Dans un contexte de crise éconoique, l’enquête met en évidence la forte employabilité des diplômés en urbanisme issus de Masters. 90% d'entre eux sont issus d'instituts d'Urbanisme rattachés à l’université. le taux d’emploi dans le domaine de l’urbanisme (70%) ainsi que les fonctions occupées par les 562 jeunes urbanistes issus du panel ou encore la rapidité de leur insertion professionnelle donnent des éléments objectifs pour évaluer la bonne adéquation de leurs compétences avec les exigences des employeurs. s'appuyant fortement sur la mise en situation professionnelle (ateliers, stages), les cursus de Master dispensés par les instituts d’Urbanisme démontrent un niveau de qualification tout à fait satisfaisant et un caractère professionnalisant indéniable. Par extrapolation, il est démontré qu'un millier de diplômés en urbanisme issus de l'université ont rejoint la profession d'urbaniste entre octobre 2008 et juillet 2010.
...mais les situations matérielles et statutaires ne sont pas à la hauteur de leurs compétences.
Il convient de s’interroger sur le décalage entre ce niveau de qualification et l’existence de situations matérielles contrastées, notamment sur le plan de la rémunération et du statut des salariés dans le secteur de l’urbanisme (à défaut de convention collective). la restriction de l’accès à la spécialité « urbanisme, aménagement et paysage » du concours d’ingénieur territorial n’a fait qu’accentuer ce « déclassement » dans les collectivités locales (avec 90% de jeunes urbanistes contractuels).
D’une ampleur encore inédite en France, l’enquête se veut une contribution à la constitution d’une veille stratégique sur l’emploi et les domaines de compétences du secteur de l’urbanisme, qui fait encore largement défaut à l’échelle nationale. C’est ce déficit qui explique en grande partie la faiblesse de l’organisation professionnelle des urbanistes français dont le nombre est pourtant estimé par le CNJU à au moins 20 000 personnes.
Alors que s'engage actuellement une réflexion sur la refondation du Conseil Français des Urbanistes (CFDU), le CNJU entend rappeler que l’organisation professionnelle des urbanistes dépend avant tout de ses organes de formation : les instituts d’Urbanisme, présents dans 11 régions françaises. le CNJU souhaite que ces instituts d’Urbanisme soient reconnus comme de véritables réseaux professionnels d’urbanistes.
DOCUMENTS TELECHARGEABLES
> Le rapport d'enquête (juin 2011)
> Le cahier des charges (mai 2010)
> Le courrier de Martin AVERLANT, Président du CNJU,
à Franck SCHERRER, Président de l'APERAU (2 mai 2010) |
La
lettre ouverte |
N’évinçons pas les urbanistes de nos collectivités territoriales !
Lettre
ouverte à la Ministre de l’Enseignement supérieur,
au Ministre de la Fonction publique
et au Secrétaire d'Etat aux Collectivités Territoriales
Lettre
ouverte adressée aux ministres le 27 octobre 2009 (voir
ici)
Il y a 10 ans, l’Etat reconnaissait la profession d’urbaniste,
en participant à la mise en place de l'Office Professionnel
de Qualification des Urbanistes. Il y a 10 ans, l'État reconnaissait
le fait urbain, à travers la loi sur le renforcement de la
coopération intercommunale et la mise en chantier de la loi
SRU.
Cette
coïncidence n’a rien de fortuit. Le rôle que jouent
désormais les urbanistes dans les villes et les agglomérations
est devenu déterminant car ils apportent un savoir-faire
transversal en phase avec les besoins de notre époque. On
compte aujourd’hui environ 1500 professionnels de l'analyse
et de la prospective territoriales, du renouvellement urbain et
de la gestion des opérations de la politique de la ville,
du pilotage et de la conduite de projets exerçant dans nos
collectivités ; et grand nombre d’entre eux sont
issus de formations universitaires.
Au
moment où la loi portant engagement national pour l'environnement
(dite "Grenelle 2") s'apprête à repenser
la cohérence territoriale de l'urbanisme, nous estimons nécessaire
que les urbanistes jouent un rôle accru en matière
d’assistance à l’élaboration des politiques
publiques au sein des collectivités locales.
Mais
l'entrée en application récente d'un décret
(n°2007-196 du 13 février 2007) vient bousculer ces évidences
en barrant l'accès des urbanistes diplômés de
l’enseignement universitaire au concours d’ingénieur
territorial (mention urbanisme). Sous prétexte que les urbanistes
formés à l’université n’auraient
pas la qualification scientifique et technique nécessaire
! Les impacts de l'entrée en vigueur de ce décret
sont considérables : avant l'été, 1600 diplômés
en urbanisme et aménagement du territoire ont reçu
un courrier du CNFPT leur indiquant que leur cursus universitaire
ne leur permettait pas de se présenter au concours.
Nous,
élus locaux, urbanistes professionnels et universitaires,
contestons à la fois cette lecture rigide des savoirs et
une atteinte au principe de libre administration des collectivités
territoriales : l'urbanisme n'est pas une science ou une technique
d'État, c'est une politique publique décentralisée.
Nous jugeons ce décret absurde et contraire aux intérêts
des collectivités locales : nous en demandons la réécriture.
Nous demandons à ce que dès
2010 les urbanistes formés par l’université
au sein des instituts d’urbanisme puissent à nouveau
voir leurs diplômes reconnus et se présenter au concours
d’ingénieur de la fonction publique territoriale.
Contact :
Collectif National des Jeunes Urbanistes
Je
signe la lettre ouverte - Voir
les signataires |
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L'intervention
du CNJU aux JMU |
Le
Collectif National des Jeunes Urbanistes, invité par la SFU,
s'est exprimé par l'intermédiaire de son délégué
en ouverture de la 4ème controverse des Journées Mondiales
de l'Urbanisme.
Il
a pu ainsi rappeler la philosophie de son action et les buts poursuivis
par cette dernière.
Télécharger
la retranscription de l'intervention du délégué
du CNJU
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La
pétition |
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Cliquer
ici pour signer la pétition
Auteur
: Etudiants en urbanisme de France
A
l'attention de : Centre National de la Fonction Publique
Territoriale
A la fin 19ème siècle, alors que les villes grandissaient
de manières exponentielles et globalement incontrôlées,
des hommes et des femmes, médecins, élus, penseurs,
géographes ou architectes se sont mobilisés pour
penser une ville meilleure, tournée vers l’homme
et le vivre ensemble. Il s’agissait des prémices
de l’urbanisme moderne dont le socle, qui demeure toujours
le même, repose sur la conviction que la ville est un ensemble
complexe et évolutif que l’on doit penser pour et
au nom de ses habitants.
Aujourd’hui,
de nombreux étudiants s’inscrivent à l’université
dans des formations reconnues de longue date auprès des
Collectivités Territoriales, en urbanisme, animés
par la même conviction et la même volonté de
participer au projet commun de construction et de renouvellement
d’une cité. En prenant compte des dérives
technocratiques, un jeune urbaniste doit avoir conscience qu’aux
deux bouts de sa chaîne d’action se trouvent l’élu
auquel il apporte une aide à la décision et le citoyen
qui vit directement le résultat de ces actions.
Ce
sont ces raisons qui nous poussent, nous étudiants en urbanisme
à être fiers de notre formation pluridisciplinaire,
tournée vers les sciences humaines, sociales, la gestion
du territoire, de ses espaces naturels ou encore le montage et
le pilotage d’opérations d’aménagement,
sans négliger le volet technique. Notre mission est d'anticiper
les besoins des populations afin de proposer un développement
urbain efficace sur le plan socio-économique et environnemental.
Cette vision, nous en sommes convaincus, d’autant plus que
les débats issus du Grenelle de l’environnement appellent
à une connaissance interdisciplinaire du territoire.
Pourquoi
alors, lorsque le besoin est toujours plus grand de faire travailler
les acteurs et les métiers entre eux, cherche-t-on à
nous opposer entre corps? Pourquoi nous interdire brutalement
le concours d’ingénieur territorial, soit 30% de
notre gisement d’emplois ; sous un prétexte de manque
de technicité au moment où l’Ecole Nationale
d’Application des Cadres Territoriaux rappelle que ce métier
ne consiste pas exclusivement à faire de l’ingénierie?
Cela
fait maintenant trente ans que nos formations accèdent
à ce concours et le réussissent. On compte aujourd’hui
environ 1500 professionnels de la prospective, de la gestion du
territoire, du droit du sol, du pilotage et de la conduite de
projets en Collectivité et grand nombre d’entre eux
sont issus de formations universitaires. A l’heure de l’économie
du savoir, nous arrivons à une situation où urbanistes
et administrations se privent les uns des autres pour trop bonne
compatibilité dans leur vocation.
Cette
lettre s’adresse plus particulièrement au CNFPT,
avec une copie aux élus impliqués et aux DGS qui
considèrent qu’administrer est une noble et précieuse
tache. Êtes-vous satisfait de savoir qu’il est préférable
d’être ingénieur généraliste,
plutôt qu’urbaniste, pour occuper le poste d’ingénieur
territorial, spécialité urbaniste ?
Ce
blocage dévalorise le parcours d’étudiants
attachés à la chose publique. L’administration
territoriale est aujourd’hui dans une situation où
elle ne reconnaît pas les diplômes en urbanisme à
leur juste valeur. Pour cela nous continuerons à nous mobiliser
et à vous alerter sur ce sujet.
Plus
globalement nous mettons en garde contre les effets néfastes
de cette dévalorisation. A vouloir se payer des urbanistes
aux rabais, l’administration ne risque-t-elle pas, d’obtenir
une expertise discount ? Combien d’étudiants et d’urbanistes
seront encore intéressés par les Collectivités
si celles-ci les considèrent mal et donc les rémunèrent
mal? Si la fuite du personnel qualifié vers le secteur
privé est d’ores et déjà une préoccupation
du secteur public, ce blocage aux concours ne fera qu’amplifier
cette tendance. Par cette lettre nous voulons faire prendre conscience
qu’il est dans l’intérêt de tous de rendre
aux urbanistes une juste place dans les Collectivités Territoriales.
Cliquer
ici pour signer la pétition
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Les
courriers |
Retrouvez
ici les courriers collectifs et personnels adressés dans
le cadre de la mobilisation.
4 avril 2010
- Demande d'audition à Georges TRON, Secrétaire d'Etat chargé de la Fonction Publique
Auteur
: Martin AVERLANT, Président
du Collectif National des Jeunes Urbanistes.- Destinataire : Georges TRON, Secrétaire d'Etat chargé de la Fonction Publique Territoriale
22 novembre 2009
- Modalités
de mise en place d’un moratoire rétablissant l’accès
au concours d’ingénieur territorial pour les diplômés
universitaires en urbanisme
Auteur
: CNJU - Destinataires : Monsieur François DELUGA,
Président du Centre National de la Fonction Publique Territoriale,
et monsieur Bernard DEROSIER, Président du Conseil Supérieur
de la Fonction Publique Territoriale.
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30
avril 2010 - Réponse
de Bernard DEROSIER, Président du Conseil Supérieur de la Fonction Publique Territoriale
Auteur
: Bernard DEROSIER, Président du Conseil Supérieur de la Fonction Publique Territoriale - Destinataire : Baptiste DANEL, Délégué
du Collectif National des Jeunes Urbanistes.
11
mai 2010 - Question
écrite de François DELUGA, Président du Centre National de la Fonction Publique Territoriale, à Eric WOERTH, Ministre du Travail, de la Solidarité et de la Fonction Publique
Auteur
: François DELUGA, Président du Centre National de la Fonction Publique Territoriale - Destinataire : Eric WOERTH, Ministre du Travail, de la Solidarité et de la Fonction Publique. |
22 novembre 2009
- Intervention du Collectif
National des Jeunes Urbanistes
Auteur
: CNJU - Destinataire : Monsieur Jacques GÉRAULT,
Monsieur le Préfet de la région Rhône-Alpes,
Préfet de la zone de défense sud-est, Préfet
du Rhône.
27 octobre
2009 - Courrier
du Collectif National des Jeunes Urbanistes adressant la lettre
ouverte aux ministres
Auteur
: CNJU - Destinataires : Madame Valérie PECRESSE,
madame la Ministre de l'Enseignement supérieur et de la Recherche,
monsieur Eric WOERTH, monsieur le Ministre du Budget, des Comptes
publics, de la Fonction publique et de la Réforme de l'Etat,
monsieur Alain MARLEIX, monsieur le Secrétaire d'Etat à
l'Intérieur et aux Collectivités territoriales.
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10
novembre 2009 - Réponse
d'attente d'Eric WOERTH, Ministre du Budget, des Comptes publics,
de la Fonction publique et de la Réforme de l'Etat
Auteur
: Eric WOERTH, monsieur le Ministre du Budget, des Comptes
publics, de la Fonction publique et de la Réforme de
l'Etat - Destinataire : Baptiste DANEL, Délégué
du Collectif National des Jeunes Urbanistes.
14
décembre 2009 - Réponse
d'Eric WOERTH, Ministre du Budget, des Comptes publics, de
la Fonction publique et de la Réforme de l'Etat
Auteur
: Eric WOERTH, monsieur le Ministre du Budget, des Comptes
publics, de la Fonction publique et de la Réforme de
l'Etat - Destinataire : Baptiste DANEL, Délégué
du Collectif National des Jeunes Urbanistes. |
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18 juillet
2009 - Courrier d'un
étudiant en Master 2 d'Urbanisme adressé à
cinq députés (ici, exemple de Maxime GREMETZ)
Auteur
: Etudiant en Master 2 d'Urbanisme à Montpellier
- Destinataire : 5 députés (Jacques DOMERGUE -UMP,
Hérault-, Jean-Pierre GRAND -UMP, Hérault-, Maxime
GREMETZ -PCF, Somme-, Gilbert MATHON -PS, Somme-, André VEZINHET
-PS, Hérault-)
18
juillet 2009 - Accès
au concours d'ingénieur territorial spécialité
« urbanisme » aux étudiants diplômés
en sciences humaines et sociales.
Auteur
: Baptiste DANEL (Urbaniste - Géographe, Université
Paris 1, Promotion 2009) - Destinataire : Monsieur François
DELUGA, président du CNFPT - Copies : Administrateurs
des organes de gestion de la fonction publique territoriale
19
juin 2009 - Lettre
à ceux qui veulent agir sur leur territoire (support
de la pétition)
Auteurs
: Associations Géoarchi (Brest), Urba+ (Institut d’Urbanisme
de Paris) et Urba&orbi (Institut d’Urbanisme de Lyon)
- Destinataire : Services du CNFPT
Juin
2009 - Les étudiants
de l’IUAR d’Aix-en-Provence se mobilisent face au problème
Auteurs
: Etudiants de l'IUAR
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Les
recours |
De
nombreux recours sont en cours, notamment de la part d'étudiants
de l'IUAR d'Aix-en-Provence.
Contactez
l'association Urba'Voc
Vous souhaitez
intenter un recours contre la décision de la CED ? Nous tenons
à votre disposition des documents pour affiner votre argumentaire...
il suffit de les
demander !
Deux
poids, deux mesures
Prenez deux candidates au concours d'ingénieur territorial,
la même session, le même parcours universitaire mais
deux régions différentes. Selon le principe d'égalité
territoriale et surtout de la République une et indivisible,
la loi s'applique sur tout le territoire de la même manière...
sauf pour le CNFPT.
Ainsi une candidate s'est vu refuser l'accès au concours
d'ingénieur territorial par la Commission d'Equivalence des
Diplômes en Ile-de-France alors que sa collègue n'a
même pas eu à se présenter à l'homologue
aquitaine de la Commission pour obtenir le droit de se présenter
au concours !
Le résultat ne s'est pas fait attendre : un recours au Conseil
d'Etat !
Un
autre recours
Vous trouverez ci-dessous les élements du dossier d'une candidate
dont le dossier a été refusé par la CED
Un
autre recours
Vous trouverez ci-dessous les élements du dossier d'une candidate
dont le dossier a été refusé par la CED
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