La profession d’urbaniste a connu en France un essor considérable au cours des trente dernières années. Les étapes successives de décentralisation et la montée en puissance de l’intercommunalité dans la gouvernance des territoires ont profondément modifié la donne et renouvelé les pratiques dans le domaine de l’urbanisme.
Aux côtés des élus et des décideurs publics, les 20 000 urbanistes de France sont devenus des acteurs essentiels de la définition des stratégies territoriales et des politiques publiques locales. Si la définition du rôle de l’urbaniste tend à se stabiliser, la reconnaissance de son statut et plus largement la structuration de la profession demeurent en revanche, aujourd’hui encore, des chantiers de première importance.
L’enjeu est de prendre acte des nombreuses évolutions intervenues au cours des dernières décennies : diversification des modes d’exercice (marginalisation de l’exercice libéral et montée du salariat) ; féminisation de la profession (deux-tiers des jeunes urbanistes sont aujourd’hui des femmes) ; spécialisation des domaines de compétences ; constitution d’une filière autonome de formations en urbanisme au sein d’instituts d’urbanisme et d’aménagement du territoire dans plusieurs régions françaises.